Une classe portative pour toutes les écoles du CSSRS


 

Toutes les écoles du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) recevront un ensemble de 24 boîtes ludiques afin de favoriser l’apprentissage en plein air. Un don de la Fondation pour les élèves du CSSRS d’une valeur de 25 000 $.

Pour démocratiser les classes extérieures, l’architecte sherbrookois Daniel Quirion a créé le projet Ta Boîte qui consiste à fabriquer des sièges en cartons facilement déplaçables afin que les élèves puissent étudier en plein air.

Selon Serge Audet, partenaire et directeur du développement pour la Fondation du CSSRS, ce concept a fait ses preuves dans la dernière année, et ce, dans plusieurs régions où la demande est grandissante.

« Les commentaires sont très positifs. Les jeunes ont passé l’hiver enfermés, maintenant ils veulent sortir. Et on les comprend. Ces boîtes sont à eux. Ils pourront en faire ce qu’ils veulent », mentionne-t-il.

Ce concept s’inscrit par ailleurs dans une vision à long terme du modèle d’éducation québécois qui « favorise l’apprentissage en plein air », renchérit le directeur général du CSSRS Christian Provencher à l’aube d’une retraite imminente.

« Longtemps, trop longtemps, on est resté dans nos établissements parce qu’on croyait ainsi mieux contrôler nos environnements pour la sécurité des jeunes. Le milieu a changé, il a évolué. La recherche a démontré qu’il est plutôt bénéfique de varier les modes d’apprentissage, notamment en plein air. Ces boîtes sont un outil de travail pédagogique qui, je l’espère, s’installera dans le réseau de l’éducation au fil de temps », a commenté M. Provencher lors d’une annonce faite devant les premiers bénéficiaires de ces boîtes : des élèves de l’école primaire de La Samare.

Bienfaits

Selon l’enseignante de sixième année Geneviève Léonard, ces boîtes auront assurément un impact positif sur ses élèves. « Dès que j’ai vu le concept dans les médias, j’ai eu envie de l’essayer », raconte-t-elle.

Or, au coût de 450 $ pour une classe (24 boîtes), « c’est tout [son] budget de classe qui y passait ». Elle se réjouit donc de pouvoir bénéficier de cette classe portative qui sera mise à la disposition de l’ensemble du personnel de l’école de La Samare.

« J’ai tenté à plusieurs reprises d’aller enseigner à l’extérieur. Nous avons un beau boisé à proximité, un terrain de soccer. Mais les jeunes ne sont pas confortables. Au bout de 15-20 minutes, ils ne sont plus concentrés alors que les bienfaits du plein air sur eux sont nombreux », dit-elle.

En ce sens, le directeur de l’école de La Samare Stéphane Baril a profité de l’occasion pour lancer une campagne de financement en vue de construire un nouveau parc-école qui se voudra « plus inclusif ».

« C’est important pour nous que tous les jeunes puissent jouer ensemble », a exprimé celui qui compte parmi ses élèves quelques jeunes en situation de handicap.

SOURCE: la tribune- journaliste Sabrina Lavoie- photographe Jean Roy